Ségolène Royal a raison

Publié le par Vincent Sévigné

Oui, pour une fois, je pense que Ségolène Royal a pleinement raison et qu’elle pointe avec justesse ce que l’on peut le plus reprocher à « Jupiter » : sa brutalité, son isolement, son ego, ses cafouillages ; c’est lui le responsable de la grave crise que traverse notre pays ; notre nouvel Emmanuel est un « Père Noël » de pacotille, arc-bouté sur ses annonces de campagne et qui apporte des malheurs inutiles et non la joie de Noël ; madame Royal aurait-elle fait mieux ? Il paraît que le Père Noël habite près du Pôle Nord, une région où Ségolène est une ambassadrice.

 

Une chose est certaine : la hotte de notre président est archi-pleine et on ne sait plus trop où se situe le pire ; ce que Éric Woerth appelle de l’amateurisme et Ségolène Royal des cafouillages est, en réalité, un mélange d’incompétence notoire et de paresse coupable ; monsieur Macron est un excellent vendeur mais cela ne marche que si le produit vendu est de bonne qualité ; or, jusqu’ici, toutes les réformes promises par notre président sont des produits de bazar dépourvus de consistance. Dans ce registre, la réforme des retraites était évidemment le produit phare, particulièrement complexe ; en confier la gestion à monsieur Delevoye était une sinistre plaisanterie ; le monsieur « retraites » était un spécialiste des casquettes aussi nombreuses que « valorisantes » ; comme chacun sait, ceux qui touchent à tout et veulent être présidents partout ne font rien de sérieux en profondeur : exactement le choix qu’il faut proscrire pour mettre au point une architecture compliquée ; en prime, ce fumiste n’a même pas été capable de respecter les règles, pourtant simples, imposées à sa nouvelle fonction ; cela en dit long sur le vide sidéral qui entoure notre président ; et les rares personnes compétentes ont quitté le navire, comme le fit Gérard Collomb ; sans parler de celles mises en examen.

 

La vanité, quasi-maladive, de notre Jupiter aggrave évidemment la situation ; il est comme le pape, il ne peut pas se tromper, sinon c’est toute la foi des « marcheurs » qui s’effondre ; certes, les grèves transforment le peuple francilien en marcheurs par nécessité mais ce n’est pas cela qui va sauver le soldat Macron ; il semble que le bon peuple de France commence enfin à comprendre que l’on peut être à la fois un excellent bonimenteur et un artisan nullissime.

 

Dans ce paysage sinistre, il y a tout de même une lueur d’espérance ; les otages de la grève font preuve d’un calme impressionnant ; toutefois, on aurait tort de sous-estimer la violence de leur colère rentrée ; il faudra bien, un jour, qu’elle explose comme ce fut le cas pour les gilets jaunes.

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