Je suis pour Amazon

Publié le par Vincent Sévigné

Eh oui, je suis pour Amazon et ce n’est pas la première fois que je l’affirme ; Amazon offre un service qui correspond à un besoin réel ; l’Histoire nous apprend que, dans ce cas, la satisfaction légitime du consommateur finit toujours par l’emporter et c’est très bien ainsi ; demander aux Français de refuser ce nouveau confort pour des prétextes moraux est un combat d’arrière-garde voué à l’échec.

 

Cela signifie-t-il qu’il ne faut rien faire ? Non, bien sûr ; au contraire, il y a longtemps que les états auraient dû se saisir du problème et la réponse est évidente ; très souvent, un client qui achète un produit sur Amazon a vu ce même produit dans un magasin local ; Amazon bénéficie ainsi gratuitement de cette information déterminante. Il est donc tout à fait normal que ce bénéfice soit taxé.

 

Les modalités de cette taxation pourraient être différentes d’un pays à l’autre ; la méthode que je préconise depuis plus de cinq ans est la suivante ; un produit vendu sur internet, y compris en provenance de l’étranger, est assujetti à un complément de TVA ; le taux de cette taxe complémentaire, qui serait vite surnommée surtaxe Amazon, serait de l’ordre de 10 % mais pourrait être adaptée au vu de la situation ; cette surtaxe « Amazon » concernerait tous les produits vendus sur internet par un site qui n’est pas le site de la marque du produit considéré ; par exemple, cette surtaxe « Amazon » ne concernerait pas les produits « Petit Bateau » vendus sur un site « Petit Bateau » : il appartiendrait à cette marque de trouver des compensations entre son site internet et ses magasins spécialisés ; plus généralement, par exemple, cette surtaxe « Amazon » ne concernerait pas les produits vendus par la Redoute ou la Camif si les références de ces produits ne se trouvent que sur la Redoute ou la Camif. De même, cette surtaxe ne concernerait pas les produits vendus de particulier à particulier. En cas de blocage généralisé pénalisant les commerçants locaux, comme c’est le cas actuellement, cette surtaxe « Amazon » pourrait être sensiblement augmentée et ce surplus pourrait servir à indemniser les commerçants en difficulté.

 

Redisons-le, il ne s’agit pas de s’attaquer à Amazon et aux entreprises analogues mais de mettre en place un fonctionnement équilibré qui permette à chacun de vivre en harmonie pour un meilleur service de tous.

 

Enfin, évidemment, il faut aussi que le géant Amazon ne profite pas de sa position dominante pour imposer à ses salariés des conditions de travail qui seraient considérées comme inacceptables dans des entreprises plus modestes.

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