Sur l’avortement

Publié le par Vincent Sévigné

Les discussions actuelles au sujet de l’avortement m’incitent à rappeler ma position, qui n’a pas changé depuis fort longtemps.

Le premier droit d’un enfant n’est pas de vivre mais d’être aimé par sa maman ; si les circonstances matérielles et/ou psychologiques empêchent la mère d’avoir suffisamment de disponibilité envers son enfant, le recours à l’avortement est tout à fait légitime ; ce n’est pas faire appel à un tueur à gages ; si la mère est dans une situation dramatique, son enfant sera le premier à supporter les conséquences de cet état de fait ; et, que la mère ait, ou non, une part de responsabilité ne change absolument rien à la situation ; évidemment, c’est à la mère de prendre la décision ultime.

Ceci affirmé avec conviction, il ne faut pas tomber dans l’excès inverse ; l’avortement n’est pas un acte anodin, mais, comme son accessibilité est assez récente, il faudra probablement une ou deux générations pour prendre conscience de ce qui suit ; une femme qui avorte sans le moindre doute détruit une part intime de sa fibre maternelle ; l’embryon qui est en elle, puis le fœtus, n’est qu’un objet que l’on peut jeter comme un détritus ; lorsqu’elle décide de garder ce corps étranger, il reste un objet ; cet enfant sera aimé non pour lui-même mais pour les satisfactions qu’il peut apporter à sa mère ; ou bien cet enfant, devenu adolescent, rejettera violemment cette mère partiellement dénaturée ; ou bien, pire encore, il restera un objet formaté pour une réussite artificielle ; au mieux, il deviendra un pervers narcissique.

Alors, si une femme envisage d’avorter, qu’est-ce que je lui conseille ? De parler à son enfant ; c’est indispensable ; de lui dire que ce n’est pas seulement pour elle mais aussi pour lui ; si elle est sincère, si elle choisit d’avorter et s’il y a un autre monde, je lui jure que c’est son enfant qui prendra sa défense devant le trône du Créateur de toutes choses.

Ceux qui s’opposent à l’avortement, par la loi ou la contrainte, sans aider les mères en détresse, s’imaginent peut-être qu’ils seront accueillis avec gratitude dans l’autre monde, si autre monde il y a ; ils se trompent ; au contraire, des centaines de millions, peut-être même des milliards, d’enfants devenus adultes hurleront leur colère ; ceux qui sont devenus délinquants, violeurs, pédophiles, criminels, par manque d’amour.

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