Le voile et la liberté

Publié le par Vincent Sévigné

 

Julien Odoul, élu RN, a demandé à une mère de famille de retirer son voile alors qu’elle accompagnait des enfants pour assister à une séance d’un conseil régional. Je ne sais pas comment s’est exprimé monsieur Odoul mais, s’il l’a fait poliment, je soutiens sa demande sans réserves ; les réactions politiques à cet évènement significatif sont fort intéressantes et en disent long sur la lâcheté de nos élus nationaux ; j’aimerais connaître la position de Cédric Villani.

 

Le port du voile est à la frontière de la ligne jaune ; on a gagné une première bataille en l’interdisant dans l’enceinte de l’école ; mais, évidemment, les fondamentalistes islamistes veulent reprendre une partie du terrain perdu. Accompagner des enfants pour aller voir Guignol n’est peut-être pas un acte « scolaire » ; par contre, assister à une séance d’un conseil régional est, incontestablement, une activité éducative civique ; dans un tel contexte, le port d’un voile islamique me semble une provocation « prosélytiste » confessionnelle tout à fait déplacée.

 

Ceci dit, il me semble nécessaire de s’interroger sur le fond du problème ; certains mettent l’interdiction du port du voile sur le compte de la laïcité : non, c’est beaucoup plus grave que cela ; c’est une atteinte à la liberté, l’un des fondements de notre consensus national.

 

Porter un voile islamique, refuser de serrer la main d’une femme (quand on est un homme) ou, a fortiori, porter un hidjab sont des signes extérieurs d’allégeance à une idéologie totalitaire ; du seul fait que cette attitude est connue de tous, elle ne peut pas être libre ; il est bien évident qu’un homme ou une femme soumis à la pression de son entourage ne peut pas se déterminer en son âme et conscience ; je comprends très bien que les Kurdes demandent l’aide de Bachar al-Assad : ils n’ont pas le choix pour survivre.

 

Le bon sens français me semble avoir trouvé une position d’équilibre raisonnable ; on tolère le voile dans les lieux publics mais on l’interdit à l’école pour que, du moins, dans cette enceinte, on puisse respirer sans être soumis au joug des barbus. Il faut donc absolument défendre ce pré carré de liberté, mais il faut aussi reprendre d’autres forteresses. Il faut, impérativement, dans les enceintes de l’état, interdire tous les signes extérieurs de soumission à l’islamisme intégriste ; un homme qui refuse de serrer la main d’une femme n’est pas libre ; il est sous la pression de ses collègues. La droite classique est-elle prête à assumer cette évidence ?

 

La lutte contre Daech commence là ; cent mille sympathisants d’un Islam totalitaire vont engendré dix mille islamistes radicalisés qui vont engendré mille combattants potentiels d’où il sortira une centaine de « fous d’Allah » qui passeront à l’acte ; je rappelle que le véritable Allah est « Le Très Miséricordieux », aux antipodes de l’orgueil diabolique des barbus prétentieux.

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