2022 ?

Publié le par Vincent Sévigné

Comme tous les débuts d’année, sinon encore plus, chacun s’interroge sur ce que nous apportera cette nouvelle année 2022. Omicron d’abord ? Il s’impose ; associé à la vaccination, il va nous apporter une immunité collective de fait – que l’on aurait peut-être dû laisser se diluer un peu plus tôt – et il semble être moins mortifère que ses prédécesseurs ; mais, jusqu’où ira le tsunami des contaminations ? De plus, est-il le dernier représentant de sa race ou faut-il en attendre un autre beaucoup plus « méchant » ?

Le pape François ? Va-t-il réformer son église en profondeur, en commençant par lui-même ? Il a déjà dit, à propos des homosexuels : « qui suis-je pour juger ? » Ses prédécesseurs ont osé affirmer que deux partenaires qui « font l’amour » en utilisant une méthode contraceptive ne peuvent pas s’aimer vraiment (sic) ; va-t-il oser affirmer, sans nécessairement prendre position sur le fond, que ce n’est pas le rôle d’un pape de s’imposer ainsi dans les relations intimes des couples ?

Il vient de lancer un synode sur la démarche synodale ; est-ce une initiative sincère de libéralisation ou, au contraire, comme l’a fait si souvent notre Emmanuel, n’est-ce que de la com pour faire semblant d’écouter son peuple et ensuite, n’en faire qu’à sa tête ?

Valérie Pécresse ? Va-t-elle comprendre que le retour aux 39 heures est une grave erreur à tous points de vue ? Cette faute politique majeure, si elle la maintient, suffira probablement à la disqualifier ; si, par hasard, elle était tout de même élue, cet errement la conduirait à la catastrophe. Selon moi, ce serait dommage car elle a tout pour faire une bonne présidente de la République. Ce dont la France a besoin, en priorité, c’est d’une multitude de petites réformes menées avec constance, compétence et efficacité ; ceci est exactement l’ADN de madame Pécresse.

Les médias ? La mauvaise foi de certains journalistes, parfois payés en partie par le contribuable, est de plus en plus imbuvable ; jusqu’où ira-t-elle ? Je pense à un « observateur politique », donc théoriquement objectif, affirmant, sans rire, que le bilan de notre président est globalement bon alors que pour beaucoup, dont je suis, c’est exactement l’inverse.

Sur ce point, l’incident de cette nuit est révélateur ; une majorité de députés a refusé de poursuivre au-delà de minuit, une discussion à l’Assemblée nationale. Ou bien, il faut voir là une imperfection dans le fonctionnement de nos institutions, et il faut y remédier. Ou bien on accepte cet état de fait et on joue le jeu. Quelle était la situation objective ? Le texte débattu était proposé par le gouvernement ; celui-ci dispose d’une large majorité à l’Assemblée nationale ; et pourtant, les députés de la majorité étaient moins nombreux que les autres ; quel mépris pour le fonctionnement démocratique ? Ce matin, un ministre a osé, à une radio nationale, critiquer la droite classique qui a mélangé ses voix à celles des extrêmes ; d’une part, sous toutes les législatures, le rôle de l’opposition n’a jamais été de soutenir le gouvernement en place ; d’autre part, sur le fond, il était normal et sain que l’opposition rappelle à la majorité son devoir d’écoute et de présence lors de la discussion d’un texte majeur. Or, et c’est cela qui est intéressant, à la susdite radio, la ministre n’a pas été interrompue, comme cela se fait systématiquement pour madame Le Pen, pour lui rappeler les évidences précitées ; au contraire, on l’a laissée complaisamment dérouler un argumentaire irrecevable. Alors, jusqu’où ira la mauvaise foi, voire la servilité, de certains journalistes lors de la campagne présidentielle à venir ?

Et vous ? Puisse cette nouvelle année vous apporter ce que vous souhaitez, et d’abord la santé. Bonne année et prenez soin de vous.

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