Macron seul responsable de la grève

Publié le par Vincent Sévigné

La grève est là ; totale, absolue, mais personne n’est capable de dire ce qu’il se passera la semaine prochaine ; par contre, le responsable de ce chaos, durable ou passager, est incontestable ; même les chantres les plus obséquieux de notre président sont bien obligés d’avouer l’évidence ; c’est le nouvel Emmanuel, et lui seul, qui impose cette souffrance inutile, car c’en est une, à des millions de Français : ceux qui ont des conditions de vie difficiles et qui essaient de travailler quand même.

 

Par inconscience, par paresse, par débilité mentale ou par cynisme, notre président a tout mélangé ; un réajustement économiquement nécessaire pour assurer l’équilibre financier des retraites ; une remise en cause des régimes spéciaux ; un hold-up scandaleux sur les caisses des cigales prévoyantes ; une réforme « tsunami » pour toute la fonction publique dont les retraites seront calculées sur 25 ans de la vie active et non sur les six derniers mois. Qui plus est, vu l’incompétence viscérale de notre président dans tous les domaines, on peut être sûr que rien de sérieux n’est préparé face à la complexité de ce séisme majeur.

 

Alors, que se passera-t-il la semaine prochaine ? Toute la question est de savoir comment va s’orienter la girouette de l’opinion. La majorité du bon peuple de France souhaite un allègement des privilèges, mais il n’est pas prêt à bloquer le pays pour un bénéfice relativement modeste. De plus, à cette exception près, tout ce que propose notre président est soit injuste, soit mal préparé, soit inutile, soit illisible et, parfois, le tout à la fois.

 

Sur le plan politique, les extrêmes ont déjà affirmé leur soutien à la grève ; selon moi, les autres partis, notamment la droite classique, auraient tort de ne pas dénoncer vigoureusement l’absurdité de la démarche de notre président. Mais ils doivent le faire avec précision et compétence : est-ce trop leur demander ?

 

Enfin, la CGT a tout à gagner dans ce bras de fer, et, d’abord, de redevenir crédible ; on peut donc compter sur elle pour durcir ses positions, surtout si la base, surchauffée par une foule de revendications légitimes méprisées, en redemande ; dans un tel contexte, la CFDT risque fort de perdre quelques adhérents ; à juste titre, elle se sentira trahie par notre président qui a fini par l’ignorer superbement ; c’est le le genre de tacle que l’on n’oublie pas.

 

Bref : tout le monde l’affirme, cette fin d’année sera déterminante pour l’avenir de la France ; je crains fort que, pour survivre, notre président ne fasse des cadeaux au coût astronomique et plombe définitivement la crédibilité de notre nation.

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