Maduro et Mélenchon

Publié le par Vincent Sévigné

Monsieur Mélenchon soutient le dictateur incompétent Maduro ; j’avoue que je ne comprends pas les raisons mystérieuses de ce suicide politique ; le Venezuela possède, entre autres, une richesse pétrolière potentielle fabuleuse ; Caracas pourrait être l’écrin de gratte-ciels futuristes ; le pouvoir d’achat moyen des Vénézuéliens pourrait être l’un des plus élevés du monde ; or, c’est exactement l’inverse qui se produit ; le pays est devenu tellement pauvre que ses habitants cherchent à fuir ou à entrer en révolution.

 

Face à cette situation, la responsabilité personnelle de Nicolas Maduro, et de son prédécesseur Hugo Chavez, est incontestable ; c’est ce régime qui a licencié les ouvriers et les ingénieurs travaillant pour l’exploitation du pétrole et les a remplacé par des partisans incompétents ; le Venezuela n’est même plus en mesure de raffiner assez de pétrole pour ses propres besoins ; faute de devises, le pays s’enfonce dans la crise et ses habitants manquent de tout ; monsieur Maduro est porté à bouts de bras par la police et l’armée ; contrairement à ce que certains affirment, ce n’est pas l’échec d’un populisme : c’est l’invraisemblable incompétence d’une équipe au pouvoir qui est en cause.

 

Même si on a la fibre révolutionnaire et si l’égocentrisme des USA nous inquiète, soutenir le régime de monsieur Maduro est une aberration intellectuelle ; alors, que se passe-t-il dans le cerveau de monsieur Mélenchon ? Selon moi, ses prises de position en faveur d’un président nullissime sont beaucoup plus inquiétantes qu’un oral raté à la veille d’un scrutin majeur ; d’autant plus que cela semble être un choix de fond en faveur de l’option révolutionnaire quelles que soient les conséquences absurdes de celle-ci ; mêmes les gilets jaunes les plus désabusés et les plus écrasés injustement ne peuvent pas souhaiter une telle issue dramatique pour l’avenir de la France.

 

Actuellement, le président Poutine est le principal soutien du dictateur Maduro, par opposition aux USA mais aussi pour des raisons économiques : la Russie a de nombreux contrats au Venezuela. Si monsieur Mélenchon était communiste, on pourrait se dire que sa stratégie s’inscrit dans une vision planétaire selon laquelle tous les pays doivent s’aligner sur Moscou pour préparer le bonheur universel de demain, mais il n’a même pas cette excuse ; alors, je crains qu’il ne faille rayer définitivement monsieur Mélenchon de la liste des présidentiables français : il y a des erreurs de jugement qui sont impardonnables ; on ne peut pas, en France, donner le pouvoir à un tribun qui soutient un dictateur débile au seul prétexte que celui-ci est révolutionnaire, pro-russe et antiaméricain.

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