Un remaniement et un discours cohérents

Publié le par Vincent Sévigné

Notre Jupiter est d’une remarquable stabilité ; tout d’abord dans la modestie : il concède qu’il n’a pas toujours su se faire comprendre ; ceci admis, il va de soi que, sur le fond, c’est lui qui a raison et la France a beaucoup de chance d’avoir un président aussi lucide que tenace ; sans lui, on irait à l’abîme.

 

Il a eu l’intelligence de placer à l’intérieur monsieur Christophe Castaner, un fidèle parmi les fidèles ; mais, cerise sur la gâteau, comme il n’est pas convaincu par les capacités de ce sbire, il l’a mis assez bas dans la hiérarchie protocolaire et il lui a associé monsieur Laurent Nunez, flic reconnu et spécialiste de l’antiterrorisme ; ces deux hommes sont complémentaires mais, même dans ce cas, l’avenir d’un mariage est toujours aléatoire ; d’autant plus que leur parcours sera semé d’embûches.

 

Emmanuel Macron a également prouvé une maîtrise des dosages digne des magouilles de la troisième République ; et il a réussi à conjuguer cet art politicien avec un sens aigu de la reconnaissance : ceux qui l’encensent, ou qui affirment qu’ils le feront, sont brillamment promus alors que les contestataires sont gentiment poussés vers la porte, de gré ou de force. Bref, monsieur Macron est, plus que jamais, seul maître à bord ; s’il réussit, il méritera notre estime, voire notre admiration ; le petit peuple de France le jugera au vu des résultats.

 

En fait, l’évènement le plus important du mardi 16 octobre est ailleurs : ce sont les perquisitions chez monsieur Mélenchon et ses amis ; certes, ces initiatives judiciaires sont légales et la réaction de Mélenchon est juridiquement contestable ; toutefois, sur le fond et selon moi, c’est lui qui a raison ; il est vrai que la « justice » détient ainsi des informations privées et inestimables sur le fonctionnement du cœur de son parti ; des évènements, anciens ou récents, ont montré à quel point il est facile d’aller fouiner dans les cartons de la « justice » ; les données numériques sont encore plus volatiles ; les perquisitions susdites étaient-elles suffisamment nécessaires pour prendre un tel risque ? Selon moi, la vraie « Justice » ne sortira pas grandie de cet épisode même si Monsieur Mélenchon n’a été ni torturé ni démembré : on n’en ai pas encore là.

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