Macron, le candidat de la finance

Publié le par Vincent Sévigné

A gauche, en France, les puissances de l'argent ont trouvé leur cheval de Troie : Emmanuel Macron.

Rappelons d'abord qu'il y a réellement une collusion entre les acteurs de la finance. C'est une armée toute puissante qui a ses seigneurs, les milliardaires, mais aussi ses sbires et ses chevaliers. Elle est en train de conquérir le monde, pour le meilleur ou pour le pire. Elle n'a pas de chef et les rivalités y sont féroces, mais sa cohérence repose sur une reconnaissance, plus ou moins implicite, de ses partisans.

Les médias en parlent peu. Le Palmipède lui-même est relativement discret. A ma connaissance, le meilleur coup de projecteur sur cette armée de l'ombre se trouve dans le livre de Philippe de Villiers, « Le moment est venu de dire ce que j'ai vu », aux pages 317 et suivantes, notamment à la page 322 : je l'ai déjà dit.

Or, en France, il y a un phénomène qui me semble récent. Les riches ont compris que la loi sur le mariage pour tous ne perturbe pas le « business ». Les élucubrations sur la déchéance de nationalité ne troublent pas l'ordre financier mondial. Le collège unique n'empêche pas la promotion des rejetons favorisés. La théorie du genre, qu'elle soit, ou non, enseignée, n'altère pas la nature de l'argent.

Une bonne partie de la gauche de la gauche est plus attachée aux marqueurs idéologiques qu'à une répartition équitable de la richesse mondiale. Il y a donc là un vivier d'électeurs potentiels qu'il serait indécent de suspecter de soutenir la banque Rothschild. Cette alliance objective entre une partie de la gauche et la finance internationale a naturellement trouvé son champion : Emmanuel Macron. Le CICE est dans la ligne du capitalisme intelligent, mais il est trop compliqué pour aider les petites entreprises qui créent des emplois. Macron a-t-il des chances sérieuses pour 2017 ? Je pense que non, mais il est très jeune et a donc tout l'avenir devant lui.

Je rappelle un exemple significatif : il serait techniquement facile de taxer, raisonnablement, les bénéfices des multinationales. A ma connaissance, aucun candidat sérieux ne s'engage sur ce terrain. C'est même plutôt le contraire : chacun se plie au nouvel ordre financier mondial et rivalise de servilité pour « attirer les capitaux ». Le petit peuple de France, qui n'est pas dupe, attend le « chevalier blanc », ou la Jeanne d'Arc, qui le libérera de cette dérive malsaine.

Le jour où Marine Le Pen aura compris que ce créneau lui est offert, elle prendra le pouvoir, là aussi pour le meilleur ou pour le pire.

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