Le tsunami-covid arrive

Publié le par Vincent Sévigné

En Île-de-France, l’ARS demande aux hôpitaux et cliniques de déprogrammer 40 % des opérations utilisant les services de réanimation : c’est un SOS ; le Titanic va couler. Les services de santé avaient averti ; il y a des icebergs partout ; mais Jupiter s’est cru plus fort que Neptune ; la revanche de celui-ci va être terrifiante.

Le niveau des contaminations journalières est à un niveau cinq fois plus élevé qu’il ne faudrait et ceci depuis plus de deux mois ; l’arrivée du tsunami était donc inéluctable. Il faut bien comprendre ce que signifie l’injonction précitée de l’ARS ; tout le monde savait que la situation allait être difficile ; en conséquence, seules les opérations indispensables restaient programmées ; si on annule 40 % de celles-ci, c’est que la situation va devenir catastrophique.

Déprogrammer des opérations, cela veut dire mettre en danger, de mort ou de dégradation sévère, une foule de patients ; mais cela veut dire aussi se préparer à accueillir un afflux massif de patients, de plus en plus jeunes, atteints de la covid ; parmi ceux-ci, certains changeront de monde, d’autres subiront des séquelles lourdes durant de longs mois, peut-être plusieurs années. Cela signifie aussi que la France, entre autres pays, est un bouillon de culture favorable à l’éclosion de nouveaux variants de plus en plus efficaces.

Redisons-le, tout cela était parfaitement prévisible ; certes, la covid semblait stabilisée, mais, comme je l’ai noté dans un précédent billet, ce calme était trompeur ; il voulait simplement dire que la covid avait « fait le plein » chez les personnes fragiles « imprudentes » ; les « prudents », eux, restent relativement épargnés. Mais, ensuite, la covid s’est installée, « à bas bruit », dans l’ensemble de la population ; celle-ci étant moins fragile, il faut plus longtemps pour percevoir les ravages de la contamination ; ceci explique que les covid en réanimation soient de plus en plus jeunes ; tout cela est parfaitement cohérent statistiquement et ceux qui s’étonnent de cette évolution devraient retourner sur les bancs d’une bonne école.

Mais ceci a un autre corollaire ; les personnes fragiles vont être vaccinées : cela va faciliter leur vie de relation et c’est tant mieux ; mais cela ne va pas ralentir la progression de la covid puisque ces personnes étaient « prudentes » ; c’est dans le reste de la population que la covid explose ; il va donc falloir encore plusieurs mois avant que la vaccination ralentisse la progression de la covid.

Notre Président a joué avec le feu, dans ce domaine comme dans les autres ; c’est un bateleur, à la fois incompétent, baratineur et apprenti sorcier ; s’il est réélu en 2022, son inconscience et sa vanité n’auront plus de limites.

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