Stabilité électorale

Publié le par Vincent Sévigné

Pour vendre leur prose, la plupart des journalistes parlent de journée historique ; évidemment, il n’en est rien ; en dépit d’une abstention record, les élections municipales de 2020 ont montré une étonnante stabilité électorale ; sur le plan national, le rapport entre la gauche et la droite classique a peu varié ; il y a eu, ici et là, quelques transferts, dans un sens ou dans l’autre, dus à une mauvaise gestion.

Quasiment partout, l’alliance avec LREM a servi de repoussoir, ce qui prouve que les électeurs français ne sont pas des imbéciles ; au Havre, Edouard Philippe a bénéficié de sa bonne gestion, quoique tardive, du covid-19.

Le Rassemblement National n’a pas vraiment étoffé son ancrage local en dépit de sa victoire à Perpignan. Le seul fait notable est la modification de la vitrine de la gauche : du rouge au rose, elle est passée au vert ; elle se cherchait un nouveau leader, c’est fait ; monsieur Olivier Faure lui-même a adoubé Yannick Jadot ; mais, sur le fond, aucune modification convaincante.

Que va-t-il se passer en 2022 ? Fort probablement, monsieur Macron sera réélu faute d’adversaire crédible et rassembleur ; l’opposition sera divisée entre le RN, la droite classique et la gauche auréolée de sa peinture toute fraîche. Par contre, les députés LREM ont quelques soucis à se faire ; il ne me semble pas du tout évident que le « miracle » de 2017 puisse se reproduire.

Bref, rien à signaler.

Et maintenant, que va faire notre président ? Il a eu raison de rejeter la limitation à 110km/h.

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