Covid : science et bon sens

Publié le par Vincent Sévigné

 

La « Science » a fait irruption dans le traitement du covid-19 ; or, il apparaît de plus en plus que les experts et autres conseillers scientifiques nous racontent autant de bobards que les politiques, ce qui n’est pas peu dire.

Permettez-moi d’abord de rappeler une anecdote concernant l’équipe Bourbaki ; je précise, pour les non initiés, que cette équipe est aux mathématiques ce que le couple Sartre-de Beauvoir est à la littérature : le Graal. La bonne façon de présenter la théorie de l’intégration est la méthode ensembliste ; je sais de quoi je parle, la théorie de la mesure est ma spécialité ; or, l’équipe Bourbaki a choisi la « méthode linéaire » ; les mauvaises langues, dont j’aime à me délecter, susurrent que l’un des principaux défenseurs de la méthode ensembliste a fauché l’épouse d’un membre de la prestigieuse équipe précitée ; faut-il en conclure que, même en mathématiques, la queue peut prendre le pas sur la tête ?

Quand on m’a expliqué que le covid-19 n’avait pas pu être élaboré en laboratoire pour des raisons scientifiques « incontestables », je dois avouer que j’ai gobé l’info sans sourciller ; en fait, on avait simplement oublié de préciser que ce qui était impossible, c’était d’effectuer cette construction par une certaine forme de procédure « malsaine » ; on apprend aujourd’hui qu’il est possible, voire probable, que ce covid-19 soit le fruit d’une tentative, louable sur le fond, pour soigner le sida ; et on apprend que le laboratoire peut-être responsable de ce dérapage est, depuis longtemps, considéré comme insuffisamment rigoureux dans ses procédures de protection. Cela explique peut-être pourquoi les Chinois ont réussi aussi vite à séquencer le génome. Si cette éventualité s’avère exacte, ses implications géopolitiques sont aussi graves que l’existence du covid-19.

 

Que faut-il en conclure ? Les « modèles scientifiques », même ceux des mathématiciens, doivent être passé au crible du bon sens. Tous les « scientifiques » nous assurent que le covid-19 loge dans les gouttelettes ; le citoyen lambda n’est pas « si bête » ; si tel est le cas, un masque, même imparfait, constitue nécessairement une protection partielle ; j’ai toujours été un fan du port d’un masque ; d’ailleurs, on nous apprend que l’efficacité des masques « homologués » dépend des critères d’analyse.

Est-ce important de prendre conscience de ce qui précède ? Oui ; je vais donner deux exemples. Certains pensent qu’il faut imposer un confinement prolongé aux seniors ; pour une fois, par miracle, notre président a la bonne réaction et ne partage pas ce point de vue ; maintenant, tout le monde a compris que le covid-19 n’était pas une petite grippette ; les seniors savent que, s’ils sont infectés, ils ont de bonnes chances d’aller voir si l’autre monde est meilleur que notre planète, surtout si une « réplique » sature les salles de réanimation ; on peut donc leur faire confiance pour prendre les mesures qui s’imposent.

Un autre exemple : selon moi, ce sont les maires qui connaissent le mieux le terrain ; il faut donc leur laisser la gestion du confinement local ; j’ai déjà dit que fermer inconsidérément les espaces verts était une erreur ; mais, localement, il est plus facile de faire évoluer un maire qu’un chef de l’État ou une patronne de Paris. Par ailleurs, le Conseil d’État, ce rassemblement de quelques « sages incontestables », s’est placé en arbitre du bon confinement, ce qui, soit dit en passant, ne relève absolument pas de ses prérogatives.

Comme l’affirme une célèbre publicité, « le bon sens près de chez vous » ; confinez-vous, mais avec bon sens.

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