Macron, le baratineur

Publié le par Vincent Sévigné

En général, je n’ai pas écouté les discours de notre Président car je n’ai aucune confiance en lui ; exceptionnellement, ce soir, j’ai été attentif à son message et j’étais prêt à affirmer ma solidarité en ces moments difficiles ; j’ai été déçu.

 

Notre Président parle bien ; s’il s’agissait d’un banal discours sur l’arrivée du printemps, on pourrait lui mettre une bonne note ; mais pourquoi « convoquer » les Français pour leur offrir une homélie sympathique mais absolument pas à la hauteur de la situation. Fermer la totalité des lieux d’enseignement est une décision lourde mais Jean-Michel Blanquer aurait suffi pour transmettre cette information et préciser l’utilisation de l’enseignement à distance ; de même, Bruno Le Maire était habilité pour annoncer le report des cotisations et des impôts avec un minimum de précisions : « sans condition, … , pour ceux qui en ont besoin » est une formulation ambiguë. Ces deux annonces sont importantes mais elles ne justifiaient pas, à elles seules, le décorum présidentiel.

 

Soyons honnête, on ne peut pas dire que l’exécutif ne fait rien ; en plus des deux décisions précitées, la suspension des visites dans les EHPAD, l’appel à des réservistes médicaux et les facilités accordées pour la mise au chômage partiel sont des mesures fortes et appropriées.

 

En ce qui me concerne, j’aurais trouvé logique de reporter sine die le deuxième tour des élections municipales ; je rappelle aussi que j’aurais souhaité que l’on incite les Français à porter un « masque », non pour se protéger eux-mêmes mais pour protéger les autres contre leurs propres postillons, même s’ils se croient non infectés ; je soupçonne le gouvernement de ne pas avoir osé avouer qu’il manquait dramatiquement de masques chirurgicaux ; mais, pour protéger les autres, des « masques de fortune » auraient largement suffi ; cette mesure compléterait utilement les conseils de base rappelés par notre Président. Et il y a beaucoup d’autres suggestions tout à fait valables et non reprises par l’exécutif.

 

Bref, le baratin de ce soir de notre Président était inutile ; toutefois, on ne peut plus dire que notre Emmanuel est nullissime ; par contre, il est toujours aussi prétentieux ; notamment, il se prend encore pour l’égal de Trump.

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