Macron : la spirale infernale

Publié le par Vincent Sévigné

La descente aux enfers s’accélère ; l’invraisemblable incompétence de monsieur Macron et/ou de ses conseillers est affolante. L’idée de taxer les carburants pour inciter à les économiser est bonne en soi, mais elle doit être appliquée avec modération et bon sens ; son impact est insignifiant auprès de ceux qui ne font que quelques kilomètres chaque jour ; il est nul auprès de ceux qui sont obligés de prendre leur voiture car ils n’ont pas d’autres choix ; il faut donc tenir compte de tous les facteurs, notamment l’injustice de cet impôt. Le gouvernement précédent, avec Ségolène Royal à la manœuvre, n’avait probablement pas compris tout cela ; pour autant, Emmanuel Macron n’était pas obligé de suivre à la lettre un programme rédigé sous d’autres cieux. La hausse mondiale du baril lui donnait un excellent prétexte pour temporiser et remettre à plus tard la hausse des taxes ; mais il a compris cela trop tard.

 

Errare humanum est, perseverare diabolicum : monsieur Macron n’a pas assimilé cette sentence ancestrale ; il confond courage et entêtement ; comme pour la plupart des débutants au jeu de go, sa première erreur en entraîne une autre : aider certains automobilistes éloignés de leur travail sera une usine à gaz ingérable qui coûtera très cher monétairement, en temps de gestion et en injustice ; alors qu’il était si facile de retarder la hausse des taxes.

 

Mais ceci n’est qu’un exemple parmi d’autres. « Construire une armée européenne pour se défendre contre … les États-Unis d’Amérique » doit probablement rester une idée sous-jacente mais le dire officiellement juste avant la visite de monsieur Trump est beaucoup plus qu’une gaffe d’une impolitesse rare : c’est une faute politique majeure ; ce n’est vraiment pas le moment, bien au contraire, d’insulter – car c’est bien une insulte – un peuple qui nous a aidé à deux reprises, et au prix du sang, à combattre les invasions allemandes ; d’autant plus qu’il n’y avait vraiment pas urgence : la plupart des pays européens ont bien plus confiance dans la défense assurée par les États-Unis que par celle d’une armée européenne dans les limbes.

 

Lancer une polémique à propos du Maréchal Pétain est débile et inutile ; les précédents Présidents , même François Hollande, ont su éviter ce piège ; la commémoration de la fin de la guerre de 14-18 aurait pu être l’occasion d’un rassemblement national autour du Président des Français ; en essayant d’en faire un tremplin politicien à sa propre gloire, Emmanuel Macron en a fait un recueil de « bourdes monumentales », à l’opposé des recueillements devant les monuments aux morts.

 

Botter en touche en annonçant une spectaculaire réforme du permis de conduire est presque aussi absurde ; il s’agit d’un problème technique assez compliqué qui doit être étudié avec calme et sérénité : exactement le contraire des annonces tonitruantes de notre Président. Le projet de Service national est tout aussi baroque.

 

Mais le plus inquiétant est à venir ; comment un gouvernement nullissime dans les « petites choses » va-t-il gérer les défis majeurs qui l’attendent : la réforme des retraites, l’impôt à la source, la montée de la violence, l’afflux des réfugiés, la flambée de la dette, la persistance du chômage, la baisse du pouvoir d’achat pour les plus pauvres, l’augmentation inéluctable du nombre de personnes âgées dépendantes, la crise du logement, etc.

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