Macron pédale dans la mélasse

Publié le par Vincent Sévigné

Malgré la flagornerie scandaleuse de nombre de médias, le petit peuple de France a bien compris que la politique suivie par notre Président était une catastrophe pour les Français ; les sondages sont aussi mauvais que pour François Hollande au même stade de son quinquennat, et le pire est à venir ; quelques commentateurs zélés essaient de nous faire croire que ce n’est qu’une question de posture ; non, c’est bien plus grave que cela : comme Laurent Wauquiez, et bien d’autres, je considère ce sont les choix – au profit du grand capital - de monsieur Macron qui sont mauvais.

Plongé dans le pétrin, Emmanuel Macron s’agite en tous sens pour essayer de sauver les meubles ; son discours sur la précarité n’est que du baratin mal ciblé ; par exemple, il ne s’agit pas de dire « on va simplifier », mais d’expliquer concrètement comment ; les pauvres n’ont pas besoin de bonnes paroles mais de décisions claires, simples et efficaces : exactement le contraire du brouillon simpliste et insipide proposé, avec, en prime, l’une des caractéristiques de notre « cher » Président : c’est demain – à la fin du quinquennat, ou après – que l’on rase gratis !

La mise en place de l’impôt à la source promet d’être particulièrement sportive ; certains commentateurs essaient déjà de dédouaner monsieur Macron, qui a fait de l’économie sa spécialité, en expliquant que d’autres – monsieur Darmanin, les grands commis du ministère des finances, … - sont responsables de ce choix ; comme si un choix aussi décisif pouvait ne pas être dû au chef de l’État lui-même. Je redis que, selon moi, ce système qui marche très bien dans d’autres pays, ne correspond pas du tout au fonctionnement actuel de l’économie française : il fallait préparer ce tête-à-queue par tout un ensemble de mesures techniques ; par ailleurs, on nous promet une avalanche de bugs, alors que la mise en place précitée coûte « un pognon de dingue », en hommes et en matériel ; sans parler de tous les inconvénients qui vont surgir peu à peu ; un exemple, parmi d’autres : certaines petites entreprises seront dispensées de ce fardeau dissuasif ; de ce fait, le seuil pour bénéficier de cette prérogative sera une barre – en nombre d’employés – qu’aucun chef d’entreprise ne franchira pour embaucher, même si son carnet de commandes déborde.

La « reconnaissance » de la responsabilité de la France dans la mort de Maurice Audin me semble une erreur politique majeure ; certes, je sais bien que ce geste était attendu depuis longtemps par la gauche bobo ; mais, d’une part, en cette période trouble, on ne sait pas vraiment ce qui s’est passé ; d’autre part, ce réveil inopportun d’un passé douloureux ne peut que renforcer le mépris de la France ; les Algériens, et on les comprend, ne sont pas près de reconnaître le génocide des harkis, ce qui est d’un autre niveau historique.

Y aura-t-il tout de même quelques bonnes décisions ? On peut l’espérer ; j’ai déjà dit les aspects positifs de la « méthode Blanquer » ; de même, je suis tout à fait favorable à la diversification des prisons ; je rappelle que, selon moi, il faudrait dissocier, au haut niveau, le choix des peines en fonction du délit – la justice classique - d’une part, et l’aménagement de ces mêmes peines en fonction du profil et du comportement du délinquant d’autre part, car il s’agit de deux métiers distincts.

Bref, « encore heureux qu’il fasse beau et que la France soit un bon bateau ! ». 

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