Alstom, Macron et l'Europe

Publié le par Vincent Sévigné

Trop, c’est trop : selon moi, hier, mardi 26 septembre, le point de rupture a été atteint.

 

L’absorption de Alstom par Siemens est une étape exemplaire de la désindustrialisation de la France. Celle-ci s’est faite avec l’accord implicite, ou parfois le soutien explicite, de l’Europe et des Etats-Unis. On promet aux syndicats qu’il n’y aura pas de licenciements au début ; cet engagement sera probablement tenu ; quatre ans, c’est le temps qu’il faut à Siemens pour assimiler la technologie française ; ensuite, la logique capitaliste prévaudra.

 

Or, c’est ce même jour que le Président de la République française s’est lancé dans un plaidoyer flamboyant et dithyrambique en faveur de l’Europe ; certaines de ses propositions sont intéressantes mais tout à fait irréalistes dans le contexte actuel ; de plus, et surtout, la défense des intérêts de la France me semble absente de ce discours.

 

Ce même jour, on apprend que le chômage a augmenté en août alors que la conjoncture internationale est extrêmement favorable ; certains parlent d’un dégraissage nécessaire : jusqu’à quand ?

 

C’est encore ce même jour que le budget est révélé. La priorité en est un allègement substantiel pour les plus riches et un écrasement des familles nombreuses. Certes, tout n’est pas absurde dans ce jeu d’équilibriste ; le souci de mieux rémunéré le travail est une option intéressante ; la taxation accentuée des retraités aisés ne serait pas scandaleuse si elle n’était pas d’abord au service des grandes fortunes. Quoi que certains en disent, ce budget est totalement différent de ce que proposait François Fillon.

 

Ce même mardi noir, Elise Lucet nous rappelle que certains employés français sont soumis à des cadences que les mauvais esprits pourraient qualifiées d’infernales ; et c’est la collectivité nationale qui doit assumer les conséquences des « burn out » ; de plus, ce « presse citron » est au profit de multinationales étrangères, qui ne paient pas leur part logique d’impôts ; enfin ce « scandale » s’effectue parfois dans des domaines non délocalisables comme la grande distribution.

 

Selon moi, ce cocktail peut rapidement devenir explosif et transformer une grogne sourde en une haine viscérale et irréversible envers monsieur Macron . D’autant plus que les choix assumés de celui-ci s’inscrivent dans une logique capitaliste pure et dure. Avec, en prime, un mépris, plus ou moins affiché, envers la famille traditionnelle française.

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