SOS

Publié le par Vincent Sévigné

Je ne crois pas aux coïncidences. Il y a une telle avalanche de phénomènes concordants que je ne crois pas que cela puisse être le seul fruit du hasard.

 

Comme je l'ai expliqué dans mon précédent billet, le programme économique de monsieur Macron est exactement, de A à Z et à la virgule près, celui qui convient le mieux aux puissances de l'argent. Cela ne prouve pas que ledit programme est mauvais. Par contre, le silence des médias sur cette caractéristique me laisse perplexe. Macron est, de fait, le candidat des milliardaires.

 

Monsieur Macron est un ovni dont on ne sait pas très bien où il se situe. Son passage au gouvernement a accouché d'un texte exclusivement favorable au grand patronat avec assez peu de retombées en terme d'emplois. Sur un simple claquement de doigts, il trouve six cents « particuliers » qui lui offrent, chacun, plus de cinq mille euros. Il se propose, aux législatives, de faire élire des « hommes nouveaux » : en clair, des extra-terrestres dont on ne connaîtra ni les convictions profondes, ni les orientations politiques viscérales. L'enthousiasme des jeunes qui l'acclament est sympathique, mais savent-ils bien où on veut les emmener ?

 

La justice a eu un comportement à charge d'une partialité assez rare dans l'histoire de la République française. Il m'est difficile de croire que les errements, moralement condamnables mais relativement anodins, de Fillon constituent réellement le moteur de cette dérive.

 

Monsieur Fillon est soumis à un bombardement médiatique hystérique que ne sauraient justifier des emplois insuffisamment étayés. Son invitation sur France 2 s'est transformée en un véritable guet-apens dont il a su à peu près se dépêtrer ( mais beaucoup moins bien que Marine Le Pen il y a quelques minutes face, elle aussi, à David Pujadas ). Tous les médias l'accusent de polluer la campagne présidentielle alors qu'il n'y est évidemment pour rien. Ce sont les médias, et eux seuls, qui imposent de ne parler que des « affaires » concernant Fillon. Mêmes les magazines d'information, autrefois équilibrés, sombrent dans cette fange parsemée d'immondices. Certains journalistes y sont sincères mais ont-ils pris suffisamment de hauteur pour bien voir où est l'enjeu essentiel ? J'aurais aimé que le quotidien La Croix publie un débat contradictoire sur la question suivante : « Est-ce que la campagne médiatique contre François Fillon est exagérément hostile ? »

 

Après de Gaulle, il était bon que la gauche finisse par reprendre le pouvoir, pour savoir ce qu'elle pouvait en faire. Selon moi, François Mitterrand était le plus apte à assurer convenablement cette transition. Et pourtant, sa responsabilité relativement à la guerre d'Algérie est énorme et non contestable. Cette « casserole » était d'un tout autre poids que quelques costumes et autres breloques. Les erreurs passées n'engagent pas nécessairement l'avenir.

 

Dans ce qui précède, la question de fond sous-jacente est simple : est-ce que les milliardaires sont vraiment en train d'essayer de prendre le pouvoir mondial (sans avoir besoin de cabinet noir) et, si oui, est-ce aussi inquiétant que les totalitarismes présents ou passés ?

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