Trump et la primaire de la droite

Publié le par Vincent Sévigné

Nos sept candidats auront-ils assez de bon sens pour modifier le programme du dernier débat et dire comment ils s'adaptent à cette élection imprévue ?

 

Monsieur Trump nous promet une relance par une baisse des impôts et une salve de grands travaux. Selon moi, c'est cette promesse-là qui sera la mieux tenue : monsieur Trump est un bâtisseur qui n'a pas peur de s'endetter intelligemment. Nos sept sont-ils prêts à prendre le train en marche ? Il serait bon qu'ils nous expliquent comment, de façon précise. En France, comme aux Etats-Unis, les besoins en investissements porteurs ne manquent pas.

 

La relance précitée risque d'affaiblir le dollar face à l'euro, ce qui serait une catastrophe pour notre économie. Les sept vont-ils nous expliquer comment ils vont imposer à l'Europe, notamment à l'Allemagne, un peu de souplesse budgétaire. Vont-ils nous expliquer comment ils vont faire profiter les plus faibles de cette manne et comment ils vont, enfin, s'attaquer à la gabegie et à l'avidité inconsciente des apparatchiks et de leurs petits copains : plus de mille milliards de déficit en deux quinquennats alors que le service public est réduit au strict minimum et que la protection sociale n'est pas meilleure qu'avant ; ce que je dis là n'est pas de la démagogie : les chiffres sont incontestables et accablants.

 

Monsieur Trump promet de limiter l'immigration malsaine. Nos sept vont-ils continuer à nous berner en nous serinant qu'accueillir dix mille migrants ne pose aucun problème ? Oui, je sais, ce mensonge par omission a reçu l'onction ecclésiastique : pas moins de dix évêques s'exprimant au nom de leurs collègues. A les lire, on peut même croire que le petit peuple de France est responsable de la non intégration de quelques millions de musulmans. A ce rythme-là, demain, ce sont les « petits blancs » qui seront responsables du terrorisme à cause de leur manque de générosité. Je répète, ce que je dis là n'est ni de la démagogie ni de la xénophobie mais du simple bon sens : l'arbre, constitué des dix mille migrants précités, ne saurait cacher les dizaines de millions de musulmans pour qui la France est le rêve ultime.

 

Monsieur Trump nous promet un peu de protectionnisme raisonnable. Nos sept vont-ils nous expliquer comment ils vont imposer à l'Europe un minimum de régulation indispensable ? Vont-ils aussi avoir assez de bon sens pour enterrer clairement le CETA ?

 

Monsieur Trump ouvre une ère d'espérance avec sa part d'incertitude. Nos sept vont-ils, enfin, s'engager à séparer les « banques d'affaires » des banques « normales » pour mettre ces dernières, et donc notre commerce intérieur et une part de notre argent, à l'abri des turbulences spéculatives ?

 

Etc.

 

Nos sept, ou certains d'entre eux, vont-ils rester de simples mercenaires de la pensée unique qui règne au royaume de France, au risque de laisser la place à une autre, ou, au contraire, vont-ils se transcender et s'engager résolument au bénéfice du peuple ?

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article